MAIS QUI VOUDRAIT ENCORE ETRE MEDECIN EN 2009 ?

MAIS QUI VOUDRAIT ENCORE ETRE MEDECIN EN 2009 ?

Le président a parlé : les médecins doivent rentrer dans le

rang. Traduction : pour les libéraux s’installer dans les villages

sans gares, ni écoles, sans travail pour leur conjoint, sinon

sanctions. Traduction pour les hospitaliers : le directeur

décide, vous obéissez, sinon il sera trouvé une

façon de mettre fin à votre contrat.

L’administratif l’emporte sur les soins.

Qu’importe la qualité de la prise en charge du

patient pourvu que le dossier soit exemplaire.

N’oubliez pas la lettre au médecin traitant,

sinon réserve à l’accréditation de l’établisse

ment ! Même le dossier médical passe sous

contrôle de l’administration sous prétexte de

dossier médical commun. Je ne parle pas des

assurances...

Il nous reste les patients... sauf s’ils exigent

copie de leur dossier en 8 jours alors que le

temps de le faire revenir des archives, le délai

est dépassé, faute des médecins bien sûr qui

ne veulent pas communiquer leur dossier !

Accréditation, FMC, EPP, audits (par des

non-médecins dont le but est de démontrer

que les médecins ont mal travaillé), fusions,

réorganisations, nous sommes cernés par des

contraintes qui n’ont plus rien à voir avec

notre vocation.

Ami lecteur, si tu penses que j’exagère, pense à ta déprime du

dimanche soir et tu conviendras que j’en oublie... Le vieux rêve de

nos administratifs : un hôpital sans médecin... Il n’est pas impos

sible qu’ils y arrivent en écoeurant les médecins. Le rêve des direc

tions serait atteint : un hôpital purement administratif, sans dépense

médicale mais... rapidement sans patients.

Puissions-nous être entendus avant d’en arriver là et retrouver le

bonheur d’être médecin à l’hôpital ou en ville !

Dr Joelle Belaisch Allart