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Ostéoporose 2011 : Dmo ou CTX ?

dimanche 29 janvier 2012, par bluegyn_spip

Mise au point de la très courageuse Françoise Trémollières de Toulouse Qui n’a pas hésité à braver la tempête pour venir semer la connaissance chez les bouseux
Conformément à la règlementation un conflit d’intérêt est déclaré avec le laboratoire Daichi qui organise la soirée (conflit d’intérêt déclaré)

 

 

 

 

 

 

 

 

QUE N’AI-JE RIEN APPRIS DE NEUF CE SOIR ?

1- La place centrale du score FRAX dans l’évaluation du risque (On remarque que la DMO y est facultative)

http://www.shef.ac.uk/FRAX/tool.jsp?country=12

Les facteurs de risques utilisés sont les suivants :

Âge Le modèle accepte les âges entre 40 et 90 ans. Si des âges inférieurs à 40 ans ou supérieurs à 90 ans sont entrés, le programme calculera les probabilités à 40 et 90 ans respectivement.
Sexe Masculin ou Féminin. Entrer ce qui est approprié.
Poids Le poids doit être entré en kg.
Taille La taille doit être entrée en cm.
Fracture antérieure Une fracture précédente signifie plus précisément une fracture antérieure à l’âge adulte survenue spontanément, ou une fracture résultant d’un traumatisme qui, chez un individu en bonne santé, n’aurait pas provoqué une fracture. Entrer oui ou non (voir aussi les notes sur les facteurs de risques).
Parents ayant eu une fracture de la hanche. Demander s’il y a eu une fracture de la hanche chez la mère ou le père du patient. Entrer oui ou non.
Actuellement Fumeur Entrez oui ou non selon que le patient fume actuellement du tabac. (voir aussi les notes sur les facteurs de risques)
Glucocorticoïdes Entrer oui si le patient est exposé aux glucocorticoïdes oraux ou y a été exposé pendant plus de trois mois à une dose de prednisolone de 5 mg par jour ou plus (ou une dose équivalente d’autres glucocorticoïdes). (voir aussi les notes sur les facteurs de risques).
Polyarthrite rhumatoide Entrez oui si le patient a un diagnostic confirmé de polyarthrite rhumatoide. Autrement entrez non (voir aussi les notes sur les facteurs de risques).
Ostéoporose secondaire Entrez oui si le patient a des pathologies fortement associées à l’ostéoporose. Ceci inclut le diabète de type 1 (insulino-dépendant), l’osteogenesis imperfecta chez l’ adulte, l’hyperthyroïdisme de longue date non-traité, l’hypogonadisme ou la ménopause prématurée (inférieure à 45 ans). la malnutrition chronique, la malabsorption et les maladies chroniques du foie.
Acool trois unités par jour ou plus Entrez oui si le patient prend 3 unités d’alcool par jour ou plus. Une unité d’alcool varie légèrement d’un pays à l’autre de 8 à 10 g d’alcool. C’est équivalent à un verre standard de bière (285 ml), une mesure unitaire de spiritueux (30 ml), un verre de vin de taille moyenne (120 ml), ou une mesure d’apéritif (60 ml)(voir aussi les notes sur les facteurs de risques).
Densité minérale osseuse (DMO) La DMO du col fémoral est entrée soit en T-score, soit en Z-score. Chez les patients sans test DMO, le champ doit être laissé blanc (provided by Oregon Osteoporosis Center).

2- La place de la Vitamine D3 type Uvedose ou ZymaD, surtout en hiver

Avec une remarque toutefois (cf VIDAL)

... Ses sites de stockage essentiels sont le tissu adipeux, les muscles, mais aussi le sang. La 25-hydroxyvitamine D liée à sa protéine porteuse est la forme majeure de réserve circulante de la vitamine D. Sa demi-vie dans le sang est de 15 à 40 jours.
Sur la base de cette demi vie de 40 jours, Christian Jamin recommande une prise tous les 2 mois (et non 3)

 

3- L’abandon de la substitution systématique par du calcium.

 

4- Le n’importe quoi généralisé dans la prescription de Biphosphonates chez la femme de moins de 60 ans, et en particulier le Protélos

 

QU’AI JE APPRIS DE NEUF CE SOIR ?

 

1- Que comme pour le cancer du sein, les atcd paternels de fractures ont autant de poids que les atcds maternels

 

2- Le rôle très important du dosage des CTX Plasmatiques dans la décision de traiter ou de ne pas traiter, puis dans la surveillance du traitement ou du non traitement (3° élément du "Trépied")

Les CTX doivent être dosées en référence puis à 1 an : (6 mois c’est trop court)

  1. Dans le sang
  2. A jeun
  3. Avant 10 heures
  4. Toujours dans le même labo

 

3- L’évaluation du risque de chute est clinique et doit commencer par un interrogatoire sur le nombre et le type de chute au cours de la dernière année

Je pensais que la chute sans fracture était un facteur rassurant Alors que la notion de chute, avec ou sans dégât est déjà un facteur de risque.

S’y associe divers tests validés dont le "Up And Go"
http://www.kine-services.com/kine-services/bilans/get_up_go.htm
(Ou la poussée sternale)

4- Que les Biphosphonates doivent être arrêtés au bout de 5 ans. Notion de PAUSE THÉRAPEUTIQUE

Et que c’est justement le dosage des CTX à 1 ou 2 ans qui signe par leur remontée, la reprise d’un processus ostéoclastique et l’indication de la fin de la pause

5- Que le Raloxifène peut être poursuivi 5 à 10 ans, car il n’a pas d’effet délétère sur l’Os

 

6- Que les Eaux Hépar, Contrex et Courmayeur sont particulièrement riches en calcium et doivent être conseillées chez le non buveur de lait.

 

7- Que le traitement de la femme jeune (moins de 70 ans) peut être "Switché"

  • Par exemple 2 ans de Fosavance/Actonel pour bloquer les pertes suivi de 5 ans d’Evista

 

EN CONCLUSION

Le trépied c’est :

1 La présence d’un ou plusieurs facteurs de risque de fracture dont le premier est l’age 2 En présence d’un facteur de risque l’opportunité d’une DMO 3 En présence d’une DMO basse l’évaluation de la dynamique clastique avec le dosage des CTX

On note que la présence d’une fracture (majeure) ne fait déjà plus partie des facteurs de risque mais bien de la définition de l’ostéoporose elle même


Rapporteur Dr H
Déclarant un conflit de désintérêt évident pour la DMO première qui ne sert pas à grand chose en l’absence de fracture et quasiment à rien en sa présence), et la prise en charge de l’ostéoporose qui est un pb de rhumatologue et non de gynécologue.

A force de faire le boulot des rhumatos, faut pas s’étonner que les sage-femmes soient maintenant obligées de faire le boulot des gynécos

 

A lire :

  • Le risque fracturaire en pré-ménopause (F.Témollières) in Mise à Jour en Gynécologie Médicale CNGOF-2011, p579-592 éd Vigot)

 


A lire :

* Le risque fracturaire en pré-ménopause (F.Témollières) in Mise à Jour en Gynécologie Médicale CNGOF-2011, p579-592 éd Vigot)